J’utilise très directement, très simplement, les principes de la lutherie pour les appliquer à la fabrication de caisse-claires.


Elle sont donc principalement constituées d’un pli unique en bois massif, cintré manuellement à chaud, à l’intérieur duquel une structure joue un rôle à la fois de renfort et de transmission des ondes acoustiques.


Vous trouverez un historique un peu plus complet sur la lutherie et ses principes à la fin de cette page.















Appliqués à la caisse-claire, ces méthodes apportent principalement une meilleure sensibilité, une réponse très précise et une grande amplitude dynamique, dès le pianissimo.


Si le jeu devient plus puissant, la profondeur et la qualité de la note restent présentes.

Le batteur peut donc gagner en agressivité, en explosivité, sans perdre de contrôle sur le timbre et la qualité du son.


L’accordage est aussi facilité et permet une grande palette de réglages, grâce à des harmoniques naturelles et équilibrées sur tout le spectre.








La beauté de l’objet doit participer au plaisir de jouer.

Les propositions et les choix esthétiques font bien sûr partie de la discussion avec le musicien.

La sobriété, la beauté naturelle du bois massif et l’accord avec l’accastillage restent généralement l’inspiration principale.

Guillaume Carballido - Luthier à Montpellier - France -   guillaume.carballido (at) gmail.com

Pose de l’âme en épicéa entre le fond et la table d’un violon

Finition des barres d’harmonies («âmes»)

Cintrage du pli principal (ici, du frêne)

Comme en lutherie, la structure interne est composée d’anneaux d’érable reliés par des barres d’harmonie en épicéa, le «fil» du bois étant disposé verticalement,  sur le principe de «l’âme» du violon, pour permettre une transmission optimale de la peau de frappe à la peau de résonnance.


Grâce à cette structure, le pli principal pourra être particulièrement fin, ce qui avantage à la fois les fréquences basses et la réactivité, déjà maximisée par les «âmes» en épicéa. L’épaisseur précise du fût sera un des éléments à décider avec le batteur lors de la conception, selon le résultat souhaité.

«Lutherie» :


Le mot luthier désigne à l’origine les artisans qui fabriquent les intruments à cordes de la famille du luth : guitares, mandolines... Par extension, on l’a ensuite utilisé pour les instruments à cordes «frottées» de la famille des violons.

Afin de produire les notes les plus riches et les instruments les plus dynamiques, les luthiers ont au fil des siècles sélectionné des types de bois et des méthodes adaptées.

Le principe général : la transmission du son.

La découverte de l’utilisation de résineux (principalement l’épicéa), a été essentielle dans l’histoire de la lutherie.

L’épicéa transmet les vibrations environ deux fois plus vite que les non-résineux.

Il est également aussi rigide longitudinalement qu’un bois qui serait deux fois plus dense. Il permet donc de fabriquer des structures à la fois très résistantes et légères, capables donc de ne pas absorber la réactivité et de préserver de manière équilibrée les harmoniques.

Le savoir-faire du luthier va consister à sélectionner et travailler ce bois, son assemblage avec les bois durs, de façon à tendre vers le résultat particulier souhaité, en terme de son et de réactivité.


L’utilisation de l’épicéa s’est durablement imposée dans la réalisation des violons, violoncelles et contrebasses, mais aussi des guitares et des tables d’harmonies de pianos.


Le XVIIIème siècle a vu un essort de la lutherie, en faisant la part belle aux instruments de l’harmonie et de la mélodie, le violon, le piano.

L’histoire des percussions à peaux est celle d’un instrument plus populaire.


L’invention de la batterie date du début du XXéme siècle et de l’ère industrielle.

Cette époque de la «modernité», la fabrication en chaîne et les progrès dans le domaine de l’ingiénierie mécanique a fait que les batterie ont été fabriquées industriellement dès l’origine.

C’est seulement lors des dernières décennies que l’artisanat, le savoir-faire, l’expertise et l’usage des meilleurs matériaux sont redevenus des valeurs reconnues, un symbole de qualité.



Je souhaite en tous cas que faire le lien entre cet artisanat de la lutherie et la conception de caisses-claires pour la batterie ou l’orchestre, ainsi que le dialogue qu’il apporte entre le luthier et le musicien, soit une manière de lui redonner une image plus noble, et surtout la qualité et la richesse sonore que mérite la musique aujourd’hui, dans toute sa diversité et son exigence.

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