«Lutherie» :
Le mot luthier désigne à l’origine les artisans qui fabriquent les intruments à cordes de la famille du luth : guitares, mandolines... Par extension, on l’a ensuite utilisé pour les instruments à cordes «frottées» de la famille des violons.
Afin de produire les notes les plus riches et les instruments les plus dynamiques, les luthiers ont au fil des siècles sélectionné des types de bois et des méthodes adaptées.
Le principe général : la transmission du son.
La découverte de l’utilisation de résineux (principalement l’épicéa), a été essentielle dans l’histoire de la lutherie.
L’épicéa transmet les vibrations environ deux fois plus vite que les non-résineux.
Il est également aussi rigide longitudinalement qu’un bois qui serait deux fois plus dense. Il permet donc de fabriquer des structures à la fois très résistantes et légères, capables donc de ne pas absorber la réactivité et de préserver de manière équilibrée les harmoniques.
Le savoir-faire du luthier va consister à sélectionner et travailler ce bois, son assemblage avec les bois durs, de façon à tendre vers le résultat particulier souhaité, en terme de son et de réactivité.
L’utilisation de l’épicéa s’est durablement imposée dans la réalisation des violons, violoncelles et contrebasses, mais aussi des guitares et des tables d’harmonies de pianos.
Le XVIIIème siècle a vu un essort de la lutherie, en faisant la part belle aux instruments de l’harmonie et de la mélodie, le violon, le piano.
L’histoire des percussions à peaux est celle d’un instrument plus populaire.
L’invention de la batterie date du début du XXéme siècle et de l’ère industrielle.
Cette époque de la «modernité», la fabrication en chaîne et les progrès dans le domaine de l’ingiénierie mécanique a fait que les batterie ont été fabriquées industriellement dès l’origine.
C’est seulement lors des dernières décennies que l’artisanat, le savoir-faire, l’expertise et l’usage des meilleurs matériaux sont redevenus des valeurs reconnues, un symbole de qualité.
Je souhaite en tous cas que faire le lien entre cet artisanat de la lutherie et la conception de caisses-claires pour la batterie ou l’orchestre, ainsi que le dialogue qu’il apporte entre le luthier et le musicien, soit une manière de lui redonner une image plus noble, et surtout la qualité et la richesse sonore que mérite la musique aujourd’hui, dans toute sa diversité et son exigence.